Présentation à la Cite Internationale des Arts, 12 janvier 2011 

« 13/13 » : Le principe du « 13/13 » fixe à 13H13 pendant 13 minutes, le lieu où se déroule une réception des résidents de la Cité se transforme en une aire de création, de performance itinérante, succincte et éphémère. Sans artefacts de techniques, un espace où le temps laisse alors place à l’émergence d’une présence artistique.

Pour mon « 13/13 »,  j’entrepris de travailler avec Dominique Batraville et Lucille Trouttet ancienne partenaire au « Alvin Ailey Dance Theater » à la fois pianiste et danseuse.  L’usage du piano dans la requête qui était la mienne, ne fut pas si évident pour Lucille mais notre communication et notre passé, aida à mettre en place à partir de cette vulnérabilité une ouverture de l’espace scénique.  Vu la date du 12 janvier et l’amitié noué lors de cette résidence avec des artiste haïtien, il me paraissait impossible de ne pas consacrer ce « 13/13 » à une commémoration du terrible tremblement de Haïti.

Justement l’espace scénique était territorialisé par la performance théâtrale de Dominique avec qui j’avais préalablement travaillé le texte.  De ce fait, la danse avait alors une raison d’évoluer et d’apparaître. Je déambulais en même temps que je me déshabillais au travers du public, en appui autour et en dehors de l’espace scénique, j’évoluais et invitais le spectateur à devenir acteur, passif, mais tout de même acteur.  Aussi la danse consista t-elle, alors à re-délimiter les frontières du territoire scénique, une fois debout sur la table, aux alentours, je finis par pénétrer l’intérieur de l’espace et évoluer une danse naissante de ces entrelacs, le chant incommensurablement en fut lié. Pour une fois aussitôt apparue, disparaître sous le piano…

Cette expérience fut déterminante quant à mes capacités d’organisatrice, de conception de l’espace et du territoire scénique, de créateur et danseur…Je m’en aguerrie d’une telle donation et réception et en pris brave leçon pour la poursuite de mon travail.